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Quizz et tests en ligne sur l’orientation : quelle validité ?

Quizz et tests en ligne sur l’orientation : quelle validité ?

Beaucoup de personnes en recherche d’orientation, de réorientation ou reconversion ont le réflexe de réaliser des tests ou quizzs en ligne. Leurs thèmes sont cohérents. Ils abordent les traits de personnalité, la motivation, les intérêts professionnels, la connaissance des métiers, des secteurs, l’université, …

Cependant, il est légitime de questionner la façon dont ils sont entrepris. Ils sont administrés sous forme de questions fermées et se font en solo. Bien souvent, les intéressés doivent répondre par « oui » ou « non », « plus » ou « moins », choisir une affirmation ou alors doivent mettre le curseur sur une échelle numérique. Ils sont également « délaissés » devant leur téléphone ou ordinateur. Quels sentiments ont-ils à l’issue de la réalisation de ces dits tests ? Quelles sont leurs réflexions une fois toutes les réponses faites ? A quoi ressemble leur avancement en termes de choix d’orientation ? Qu’en concluent-ils ?

Cette méthode, c’est-à-dire des questions fermées qui de plus sont traitées seul, est à prendre avec précaution. Elle présente des failles qui peuvent influencer les réponses et aboutir à des conclusions biaisées.

Ce procédé entraîne un manque d’objectivité dans les appréciations. En effet, personne n’interpelle l’interrogé sur la possible altération de son jugement. Imaginons que le répondant a une aptitude réelle voire largement reconnue dans une activité, un loisir, une vie associative,… Une question porte sur celle-ci et il doit l’évaluer sur une échelle. Il manque souvent de confiance en lui. La probabilité est forte pour qu’il sous-estime sa notation. Il arrive également à la personne qui passe le test de répondre en mentionnant sa personnalité idéale et non comme elle se comporte réellement. Elle reste tributaire de toutes ces conclusions là car elle est seule.

L’humeur de l’instant peut amener à sur ou sous-valoriser les réponses. Si le répondant se sent fatigué, maussade ou triste au moment de sélectionner une affirmation lors d’un test de personnalité, il est probable qu’entre : « J’aime bien quand ça bouge » et « J’ai ma petite routine de travail », il choisisse la deuxième option.

Par soucis de satisfaire aux convenances sociales, ces tests peuvent dénaturer les réponses. L’esprit d’équipe est souvent recherché dans beaucoup de milieux. Si l’interrogé est plutôt de nature solitaire, va-t-il surévaluer sa réponse pour répondre à la conformité des usages ?

Enfin, les questions fermées ne prennent en compte qu’une partie de la personnalité ce qui ne permet pas de comprendre qui nous sommes vraiment. Quant à nos pensées, elles ne considèrent pas leurs nuances… Prenons un exemple : une personne choisit « Je fonctionne à la récompense » dans un test sur la motivation. Cela est vrai pour obtenir plus de temps pour pratiquer son activité préférée mais pas pour améliorer ses notes dans sa scolarité, pourtant ce sont deux formes de récompenses… Quelle conclusion faut-il alors en tirer ?

Le coaching d’orientation aborde les mêmes sujets mais avec une approche diamétralement différente. Les « tests de personnalité » par exemple deviennent des « questionnaires de personnalité ». Le coach ouvre les questions, leur donne un contexte pour empêcher leur interprétation, conduit le coaché à illustrer concrètement ses propos et prend le temps nécessaire. Les réponses sont alors objectives. Elles sont confirmées par des exemples réels issus des expériences de la personne, par des situations qu’elle a comparées et mesurées en dialoguant avec le coach et par ses ressentis profonds exprimés. En somme, le coaché aboutit à des conclusions pertinentes et valables pour avoir la capacité de décider de sa voie.

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